Dimanche 15 février 2015
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Une année consacrée à l’apprentissage

Russell Copeman, membre de Coalition Montréal, présente le bilan de sa première année comme maire d’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

M. Copeman, élu le 3 novembre 2014, a pris le relais de son prédécesseur, Lionel Perez, pour diriger le conseil après l’arrestation de Michael Applebaum pour 14 chefs d’accusation incluant fraude, complot, abus de confiance et corruption dans les affaires municipales reliées à des transactions immobilières alors qu’il était maire d’arrondissement.

Cet ancien député à l’Assemblée nationale pendant 14 ans avait dit à ce moment-là qu’il aurait besoin d’un an pour apprendre les dossiers et acquérir de l’expérience au niveau municipal.

Il avait un défi de taille à relever pour rehausser l’image décadente d’un conseil qui était fractionné au lendemain des élections entre deux membres de Coalition Montréal, deux de Projet Montréal, un d’Équipe Coderre et d’un indépendant. «De façon générale, je suis assez satisfait. Je pense que ça va mieux au conseil. On a adopté une façon de travailler qui est  respectueuse, collégiale et qui est pour le bénéfice de la population. La ville de Montréal est une grosse structure, l’arrondissement aussi, alors la courbe d’apprentissage était assez abrupte», a-t-il déclaré.

Il a souligné les avancées faites au profit de la transparence, comme l’accès du public aux séances du comité consultatif d’urbanisme (CCU) ainsi que le partage plus équitable des documents d’information avec les élus et le public. «Je n’entends plus de critiques [ni] de conseillers [dire]  qu’ils reçoivent l’information de façon tardive. Pour le caucus, tout le monde est là et l’information est en ligne», a-t-il réitéré.

Sur le thème de la démocratie locale, les séances du conseil d’arrondissement continueront d’avoir lieu à tour de rôle dans trois différents secteurs en raison de la superficie du territoire et de la population.

Pareillement, vu le succès du premier tête-à-tête des élus avec les citoyens à Côte-des-Neiges, il y en aura un second à NDG, pour un total de deux par année à partir de là.

Quelques dossiers

Le Triangle  
Les grands travaux retardés en 2014 seront faits en 2015, affirme Russell Copeman. Les carrefours à l’entrée ouest du Triangle seront reconfigurés. La rue Paré a été rétrécie pour décourager l’effet de transit aux abords de Décarie. En ce qui concerne le parc promis dans La Coulée verte, il n’y a rien de définitif, ni dans un sens ni dans l’autre. «L’expropriation des commerces de cette taille-là [concessionnaires automobiles], ce serait extrêmement coûteux», avoue le maire. Et pourquoi? « Parce que les réserves foncières ont été mises dessus il n’y a rien qu’un an. Et tout le monde sait maintenant, avec l’expérience du Triangle et de Griffintown, qu’il faut travailler ces dossiers au moment de la conception de cette transformation, agir plus rapidement. Parce qu’une fois que le plan devient public, la valeur du terrain prend de l’ampleur », explique-t-il.

Blue Bonnets   
L’entente originale entre la Ville et le gouvernement du Québec parlait d’un objectif de 5000 à 8000 logements dans le secteur de l’hippodrome. M. Copeman est de plus en plus convaincu que cela représente une densité trop élevée. «On veut un développement à échelle humaine avec des éléments de développement durable. La cible de 3500 à 5000 logements est beaucoup plus réelle», dit-il.

Le lien Cavendish   
Le maire veut un boulevard urbain - non pas une autoroute - de sorte à interdire les véhicules lourds, ajouter une voie réservée et intégrer une piste cyclable permanente sur Cavendish. «Le quartier est trop enclavé pour ne pas faire le lien Cavendish-Cavendish parce que Décarie/Jean-Talon est l’un des carrefours les plus achalandés sur l’île de Montréal », dit-il.

Logements insalubres  
85% des avis de non-conformité sont corrigés dans un délai raisonnable, d’après la Direction de l’habitation. Dans 15% des cas, la Ville peut encore augmenter les amendes minimales contre les récidivistes, mais les dossiers doivent être bien montés et solides, car la Ville est trainée en cour s’il y a contestation. «Je ne veux pas laisser l’impression que la Ville de Montréal ne fait rien, qu’elle a les mains complètement liées. C’est faux», dit-il.

Les rois des taudis
Contre ceux qui exploitent les failles du système pour s’enrichir aux dépens des locataires et de leur santé, Russell Copeman affirme que la Ville a déjà des outils quand l’état d’un édifice met sans équivoque la santé et la vie des personnes en danger. «On frappe avec des avis d’évacuation. Sur la rue Ranger, ça a pris trois mois pour évacuer des gens avec la collaboration de la Direction de santé publique. C’est un outil puissant de la ville parce que le propriétaire est privé de loyer», a-t-il dit.  Pourtant, les locataires reçoivent-ils la compensation appropriée que leur propriétaire est obligé de leur verser en cas d’évacuation forcée? Faute de temps, le journal n’a pas posé cette question au maire.

La Ville émet aussi maintenant des avis de détérioration pour entacher les propriétés laissées à l’abandon extrême. « Le nouveau propriétaire ne peut pas obtenir une hypothèque, il ne peut pas prêter contre la valeur du titre. Il va y avoir d’autres avis qui vont frapper des propriétaires délinquants dans un avenir prévisible », a-t-il dit.

Le programme des grands travaux
Le maire sait qu’il est impossible de renverser du jour au lendemain une tendance qui se perpétue depuis une vingtaine d’années. «Mais je suis assez convaincu que, d’ici quelques années, les citoyens vont voir un investissement important et des résultats », a-t-il affirmé.

En 2015, la ville-centre double les montants pour l’entretien et la réparation des immeubles. «C’est du jamais vu», dit-il.

Si c’est un défi important pour Montréal de pouvoir réaliser tous les travaux prévus au Programme triennal d’immobilisations, le maire Copeman rappelle que l’arrondissement CDN-NDG a un excellent bilan dans ce dossier. «Ce n’est pas impossible qu’on va même recevoir des montants supplémentaires au cours de l’année 2015», a-t-il dit.

Marie Cicchini | redaction@lesactualites.ca
Photo : Marie Cicchini

 

CORRECTION: Cet article est une nouvelle version qui rectifie une affirmation qui aurait dû être attribuée au journal, et non à Russell Copeman, en ce qui concerne la compensation versée aux locataires en cas d’évacuation forcée.

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