Plusieurs résidents de la rue du Frère-André viennent d’apprendre qu’il y aura bientôt ouverture d’un centre de traitement pour toxicomanes au-dessus de la pâtisserie Duc de Lorraine. Pour eux, l’inquiétude s’ajoute à la frustration.
Selon l’un d’entre eux, suite au changement de propriétaire il y a trois ans, la quiétude du quartier en a pris un coup: vidanges laissées au vent, stationnement sur les trottoirs, chicanes en pleine rue. La police serait déjà intervenue à plusieurs reprises, mais les choses recommencent après le départ des policiers.
Il a également porté plainte auprès de l’Ombudsman et auprès de Russell Copeman, maire de l’arrondissement. Il est en attente d’une réponse.
«Nous vivons avec des éléments criminels comme voisins mais nous sommes impuissants» a-t-il déclaré.
Ce voisin et propriétaire du Duc de Lorraine depuis mai 2012 n’est nul autre que Elio Pagliarulo, homme d’affaires, ancien partenaire de Paolo Catania. Tous deux sont aujourd’hui en attente de leur procès pour le scandale du Faubourg Contrecoeur. Lui a déjà comparu au Palais de justice de Montréal pour répondre à des accusations de menaces, d’extorsions, et de méfaits. Il a aussi largement témoigné devant la Commission Charbonneau en octobre 2012.
Avant d’écrire ces lignes, une équipe du journal s’est rendu le matin (9 heures) sur les lieux: le coin est propre, calme. La terrasse magnifiquement aménagée attire les clients.
Dans le bref délai que nous avions avant d’aller sous presse, nous n’avons pu avoir de réponses à ces questions : est-ce vrai qu’un centre ouvrira bientôt à cet endroit ? Un permis d’exploitation d’un centre de traitements pour toxicomanes a-t-il été émis par l’arrondissement ? Si oui, quand ? à qui ?
Les prochains jours apporteront peut-être des réponses.
Les Actualités
Photo : Les Actualités
[Edit 29 avril 2015]
Dans notre dernière édition, nous avons évoqué l’éventualité de l’ouverture d’un centre au-dessus de la Pâtisserie Duc de Lorraine. Cette information a suscité de vives inquiétudes en raison de la présence très proche du Collège Notre-Dame, de l’Oratoire Saint-Joseph ou des personnes agées du Rockhill.
Nous avons appris depuis, par le bureau du maire Russell Copeman, qu’il y a bien une demande déposée auprès de l’arrondissement. Elle est actuellement analysée par les fonctionnaires, puis éventuellement soumise au CCU (Comité consultatif d’urbanisme). Les consultations de ce comité sont publiques.
L’étape suivante sera son dépôt au conseil d’arrondissement qui a son tour organisera une séance publique d’informations.
Pour l’instant nous ne savons pas de qui émane cette demande. Compte tenu de sa nature particulière et de ses conséquences sur le voisinage, il faudra suivre de près son cheminement.
